Les objets et la flânerie sont liés à ma pratique artistique. Certains objets ont déclenché des projets d’écriture comme la poupée russe large et bleu nuit qui contenait le monologue Matriochka ou l’art de s’évider1, d’autres sont arrivés en cours de route pour relancer la machine et nombreux sont ceux qui dorment rangés ou entassés dans des boites. Ils attendent leur heure.
La flânerie est souvent le point de départ de la réflexion ou du vide afin de laisser respirer les idées. Il est toujours curieux de voir se répéter à l’infini et dans un plaisir renouvelé l’exercice de la marche, les pas s’emboiter, la cadence choisie, le flux mental qui en découle, la décongestion des sens.
Danc ce témoignage rédigé pour la revue Incertains regards, Cahiers dramaturgiques, Valérie Cachard partage sa pratique de la ville et du musée et raconte comment elle en fait des objets d’écriture. Elle revient sur les sept ans de recherche et d’exploration partagés avec Gregory Buchakjian autour des lieux abandonnés de Beyrouth.